Toux et affections respiratoires chez le cheval

02.02.2022 -

Une toux anormale et répétée peut être source de douleur et d’inconfort chez le cheval et être associée à une pathologie plus ou moins grave. En effet, c’est un des symptômes les plus communs des différentes pathologies respiratoires qui peuvent toucher votre cheval. Il est donc important d’effectuer un diagnostic précis pour pouvoir utiliser le traitement adapté et pour pouvoir soulager son cheval.

Les voies respiratoires du cheval

L’appareil respiratoire du cheval est relativement proche de celui de l’Homme.

Il peut être découpé en deux parties :

  • Les voies respiratoires hautes ou voies aérifères sont formées des naseaux, des sinus, du pharynx, du larynx et de la trachée. Cette partie de l’appareil respiratoire correspond à l’interface entre l’air extérieur et les poumons. Elle a deux fonctions essentielles :
    • Réchauffement et humidification de l’air inspiré
    • Barrière protectrice, en partie grâce aux cellules immunitaires contenues dans les muqueuses qui tapissent ces voies respiratoires ainsi qu’aux cellules ciliaires qui retiennent les microbes et éliminent le mucus.
  • Les voies pulmonaires ou voies respiratoires basses est la partie de l’appareil respiratoire qui correspond à l’interface d’échanges des gaz (oxygène et dioxyde de carbone) avec le sang.

Ce sont les voies aérifères qui diffèrent de notre système respiratoire. En effet, elles permettent l’extension des naseaux et par conséquent, la circulation d’un grand volume d’air à chaque inspiration, ce qui en fait un système respiratoire adapté à l’effort. Chez le cheval, la respiration ne peut s’effectuer que par les naseaux. Un dysfonctionnement ou une pathologie peuvent impacter fortement le bien-être et les performances du cheval.

Diagnostiquer les affections respiratoires chez son cheval

Pour réaliser le bon diagnostic, il est nécessaire de contacter son vétérinaire. Lors de l’examen, le vétérinaire réalise un examen standard des voies respiratoires grâce à un stéthoscope. Des bruits inhabituels (râles, sifflements, etc.) peuvent aiguiller sur l’origine de la toux. Il recherche également des traces de jetage (expulsion de mucus) et palpe les ganglions et le larynx pour détecter une quelconque sensibilité. Il récolte également toutes les informations possibles sur ce symptôme comme sa durée, son intensité, les circonstances de son apparition (au travail ou au repos par exemple), etc.

Le vétérinaire peut aussi réaliser des examens complémentaires :

  • Une prise de sang : Elle permet d’effectuer une numération cellulaire et de mettre en évidence une pathologie infectieuse.
  • Un test de respiration forcée : Ce test réalisé à l’aide d’un sac permet d’ausculter les bronches et la trachée. La tolérance du cheval à cet examen peut indiquer la source de la pathologie.
  • Un écouvillon nasopharyngé : Cet examen est souvent prescrit pour diagnostiquer la source de pathologies virales et bactériennes (analyse bactériologique et/ou cytologique).
  • Une endoscopie : Elle est généralement effectuée dans les cavités nasales, le pharynx, le larynx et jusqu’à la trachée et permet d’observer les muqueuses (inflammation, saignements, présence de mucus trachéal, etc.).
  • Une radio / une échographie : Dans la majorité des cas, il effectue une radio du thorax ou des sinus (suspicion d’hématomes ou de kystes pouvant altérer la respiration) et/ou une échographie des poumons et du thorax.

Les différentes pathologies respiratoires qui provoquent la toux

Il existe plusieurs affections respiratoires pouvant provoquer une toux chez le cheval. Ci-dessous une liste des principales pathologies concernées :

  • La broncho-pneumonie bactérienne : c’est une affection des bronches et des poumons, caractérisée par de la toux, des jetages, des difficultés à respirer et dans certains cas de la fièvre. Il existe aussi des pneumonies virales ou causées par des corps étrangers.
  • Les infections virales : les symptômes sont plus ou moins graves en fonction de la souche virale mais elles présentent toutes de fortes quintes de toux, des jetages importants et des douleurs musculaires. La rhinopneumonie appartient à cette catégorie d’affections.
  • Les pathologies inflammatoires comme l’asthme équin et les allergies respiratoires : il existe deux formes d’asthme : les formes modérées (AEM) ou sévères (AES, forme chronique aussi appelée emphysème). Les deux formes sont des pathologies qui touchent une grande partie de la population équine mais sont toutefois indépendantes et sont dues à des expositions régulières du cheval à un allergène de l’environnement (poussières, pollen, graminées, moisissures, etc.). Les deux formes se caractérisent par une toux, des jetages et une intolérance à l’effort plus ou moins importante en fonction de la forme d’asthme.
  • La gourme (Streptococcus equi subspecies equi) : c’est une pathologie d’origine bactérienne, très contagieuse, qui touche les voies respiratoires hautes. Elle concerne principalement les jeunes individus mais peut toucher tous les chevaux. Elle se caractérise par une pharyngite et un jetage des sinus purulent dès les 3 premiers jours d’incubation.
  • Le coup de froid : C’est une pathologie liée aux changements brutaux de températures. Si votre cheval n’a pas le temps de s’adapter, l’air froid va entrer dans les bronches, entravant les mécanismes de défense des cellules ciliaires et en entrainant une diminution des défenses immunitaires du cheval. Les symptômes sont principalement l’apparition de signes de fatigue et d’une toux sèche au repos. Non-traité, le coup de froid peut mener à une bronchite.

Comment prévenir la toux de son cheval

Pour traiter la toux et les autres symptômes des pathologies citées plus haut, un traitement médicamenteux est souvent nécessaire.

Pour soutenir le cheval qui tousse, il est possible de distribuer 50 mL/jour pendant 10 jours d’EDHYA PULM

Cependant il est possible de prévenir les affections respiratoires et limiter les phénomènes de toux. Les deux principaux leviers sont les suivants :

  • Gérer l’environnement pour améliorer le confort respiratoire L’environnement du cheval est la principale source de virus et de bactéries. Il est donc important de bien gérer cet environnement.
    • Limiter l’exposition à la poussière : c’est un des facteurs des maladies respiratoires chroniques (ex : allergies). Chez un cheval sensible hébergé en box, il est possible de passer de la paille aux copeaux, moins poussiéreux et d’humidifier, voire de purifier, le foin. Il est également conseillé de sortir les chevaux des boxes lors de leur entretien pour limiter l’inhalation de particules.
    • Maintenir une bonne hygiène des bâtiments en les ventilant de façon adaptée
    • Favoriser un habitat à l’abri des courants d’air et de l’humidité
    • Limiter l’exposition aux allergènes chez le cheval sensible à ces substances.
    • Il est possible d’introduire dans la ration des chevaux présentant des allergies, 50 g/jour d’EDHYA LERGIE pendant 40 jours
  • Renforcer l’immunité de son cheval et gérer les changements climatiques :

L’immunité permet au cheval de se défendre contre des agressions d’agents pathogènes. Il est possible de la renforcer par différents facteurs comme l’alimentation, les conditions de détention etc. (découvrir notre article à ce sujet).

Pendant les périodes froides et en particulier aux changements de saisons, il est possible de complémenter son cheval pour l’accompagner et soutenir ses défenses naturelles.

EDHYA BRONCHE est développé pour soutenir le système immunitaire et respiratoire du cheval, peut être distribué à hauteur de 40 g/jour pendant 10 jours, tous les mois d’hiver.

 

Sources : Clinique des Grosbois. Comprendre la toux [article en ligne]. https://www.cliniqueveterinairegrosbois.fr/fr/fiches-info-sante/comprendre-la-toux/. Equipedia IFCE. L’asshme équin. [article en ligne]. https://equipedia.ifce.fr/equipedia-tout-lunivers-du-cheval-ifce. Revue de l'alimentation animale. Journée AFTAA : immunité et nutrition chez les monogastriques. [article en ligne]. http://www.revue-alimentation-animale.fr/nutrition-formulation/journee-aftaa-immunite-et-nutrition-chez-les-monogastriques/. R.J. Geor, P. Harris and al. Equine Applied and Clinical Nutrition. Saunders, 2013.